Chine = animaux martyrs
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Chine = animaux martyrs
Les ours, éternels objets de sévices en Chine
le 16/4/2008 à 12h04 par Mathilde Bonnassieux (Aujourd'hui la Chine)
La mort d'une dizaine d'ours dans une province du Sichuan vient de mettre en lumière le triste sort que subissent encore ces animaux. tout cela pour leur bile, précieux liquide utilisé en médecine traditionnelle.
"C'est l'hécatombe. On ne sait pas comment faire". Le 31 mars dernier, l'Animals Asia Foundation a extrait 28 ours d'une ferme d'exploitation du Sichuan dans le Sud de la Chine en échange de compensations financières.
Depuis leur transfert à Chengdu, Jill Robinson, fondatrice et présidente de l'organisation basée à Hong Kong, compte les pertes. "Pour l'instant, 10 animaux sont morts d'un cancer. C'est abominable. Les tumeurs font 10% de la taille du corps".
Des cancers dont l'origine ne fait pas mystère. Car en Chine, comme un peu partout en Asie, les ours noirs sont soumis à des souffrances atroces dans un but bien précis : ponctionner leur bile utilisée en médecine traditionnelle pour soigner les maux de tête ou les hémorroïdes par exemple. "Les ours doivent endurer des méthodes d'extraction de la bile très douloureuses. Les exploitants leur implantent un cathéter en acier dans l' abdomen. Ca s'appelle la technique d'écoulement libre", explique Jill Robinson.
Risquée pour la vie des animaux, cette méthode pourrait même produire l'effet inverse et mettre en danger la santé des consommateurs, s'inquiète la militante . "L'infection causée par le cathéter a pu empoisonner le liquide biliaire. Les conséquences pourraient être graves pour les consommateurs."
Avéré ou non, ce risque est appelé à se reproduire. En Chine, 68 fermes officielles pratiquent ce genre de traitement sur quelque 700 ours enfermés dans des cages minuscules. Sans compter un nombre incalculable d'exploitations sauvages.
Pourtant, sous la pression de l'AAF, le gouvernement de la province du Sichuan s'était engagé en 2000 à prendre des mesures pour sauver 500 ours et mettre fin aux exploitations de cette sorte. Sans vrais résultats à ce jour. "Les fermes officielles maintiennent que les ours sont mieux traités que dans les exploitations illégales. Mais il n'y a pas pire que la technique du cathéter. Or c'est la seule technique autorisée par le gouvernement."
En attendant, le commerce de ce liquide reste un précieux business pour les fermiers qui peuvent gagner jusqu'à 190 euros par semaine en vendant un litre. Compte tenu du revenu hebdomadaire moyen en numéraire d'un fermier chinois qui parfois ne dépasse guère un euro, il est peu probable que les choses changent, tant le manque à gagner serait important.
http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-les-ours-eternels-objets-de-sevices-en-chine-6638.asp?1=1
le 16/4/2008 à 12h04 par Mathilde Bonnassieux (Aujourd'hui la Chine)
La mort d'une dizaine d'ours dans une province du Sichuan vient de mettre en lumière le triste sort que subissent encore ces animaux. tout cela pour leur bile, précieux liquide utilisé en médecine traditionnelle.
"C'est l'hécatombe. On ne sait pas comment faire". Le 31 mars dernier, l'Animals Asia Foundation a extrait 28 ours d'une ferme d'exploitation du Sichuan dans le Sud de la Chine en échange de compensations financières.
Depuis leur transfert à Chengdu, Jill Robinson, fondatrice et présidente de l'organisation basée à Hong Kong, compte les pertes. "Pour l'instant, 10 animaux sont morts d'un cancer. C'est abominable. Les tumeurs font 10% de la taille du corps".
Des cancers dont l'origine ne fait pas mystère. Car en Chine, comme un peu partout en Asie, les ours noirs sont soumis à des souffrances atroces dans un but bien précis : ponctionner leur bile utilisée en médecine traditionnelle pour soigner les maux de tête ou les hémorroïdes par exemple. "Les ours doivent endurer des méthodes d'extraction de la bile très douloureuses. Les exploitants leur implantent un cathéter en acier dans l' abdomen. Ca s'appelle la technique d'écoulement libre", explique Jill Robinson.
Risquée pour la vie des animaux, cette méthode pourrait même produire l'effet inverse et mettre en danger la santé des consommateurs, s'inquiète la militante . "L'infection causée par le cathéter a pu empoisonner le liquide biliaire. Les conséquences pourraient être graves pour les consommateurs."
Avéré ou non, ce risque est appelé à se reproduire. En Chine, 68 fermes officielles pratiquent ce genre de traitement sur quelque 700 ours enfermés dans des cages minuscules. Sans compter un nombre incalculable d'exploitations sauvages.
Pourtant, sous la pression de l'AAF, le gouvernement de la province du Sichuan s'était engagé en 2000 à prendre des mesures pour sauver 500 ours et mettre fin aux exploitations de cette sorte. Sans vrais résultats à ce jour. "Les fermes officielles maintiennent que les ours sont mieux traités que dans les exploitations illégales. Mais il n'y a pas pire que la technique du cathéter. Or c'est la seule technique autorisée par le gouvernement."
En attendant, le commerce de ce liquide reste un précieux business pour les fermiers qui peuvent gagner jusqu'à 190 euros par semaine en vendant un litre. Compte tenu du revenu hebdomadaire moyen en numéraire d'un fermier chinois qui parfois ne dépasse guère un euro, il est peu probable que les choses changent, tant le manque à gagner serait important.
http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-les-ours-eternels-objets-de-sevices-en-chine-6638.asp?1=1
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