les animaux peintres
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les animaux peintres
Joachim-Raphaël Boronali est un peintre, célèbre au début du XXe siècle, bien que n'ayant jamais peint qu'une seule toile...
Au salon des Indépendants de 1910 figure la toile Coucher de soleil sur l'Adriatique. Le catalogue en donne pour auteur « JR. Boronali, peintre né à Gênes », qui a accompagné son envoi d'un manifeste théorique, le Manifeste de l'excessivisme, dans lequel il écrit que « l'excès en tout est une force » et appelle à « ravag[er] les musées absurdes » et à « piétin[er] les routines infâmes[1]. »
Les critiques d'art s'intéressent à ce tableau, qui fait l'objet de commentaires contrastés[2], jusqu'au jour où le journal Le Matin reçoit la visite de l'écrivain Roland Dorgelès qui révèle, constat d'huissier à l'appui, que l'auteur se nomme en fait « Lolo », et qu'il est l'âne du patron du Lapin Agile, célèbre cabaret de la butte Montmartre.
Boronali est l'anagramme d'Aliboron, le nom donné à l'âne par Jean de La Fontaine. Dorgelès, en compagnie de deux amis, André Warnod et Jules Depaquit, avait attaché un pinceau à la queue de l'animal qui devint ainsi la vedette du Salon, une fois que la supercherie eût été dévoilée. Et la toile se vendit 20 louis d'or, c'est-à-dire 400 francs[3], qui furent reversés par Dorgelès à l'orphelinat des Arts[4]. Elle fait aujourd'hui partie de la collection permanente exposée à l'espace culturel Paul Bedu à Milly-la-Forêt
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boronali
Au salon des Indépendants de 1910 figure la toile Coucher de soleil sur l'Adriatique. Le catalogue en donne pour auteur « JR. Boronali, peintre né à Gênes », qui a accompagné son envoi d'un manifeste théorique, le Manifeste de l'excessivisme, dans lequel il écrit que « l'excès en tout est une force » et appelle à « ravag[er] les musées absurdes » et à « piétin[er] les routines infâmes[1]. »
Les critiques d'art s'intéressent à ce tableau, qui fait l'objet de commentaires contrastés[2], jusqu'au jour où le journal Le Matin reçoit la visite de l'écrivain Roland Dorgelès qui révèle, constat d'huissier à l'appui, que l'auteur se nomme en fait « Lolo », et qu'il est l'âne du patron du Lapin Agile, célèbre cabaret de la butte Montmartre.
Boronali est l'anagramme d'Aliboron, le nom donné à l'âne par Jean de La Fontaine. Dorgelès, en compagnie de deux amis, André Warnod et Jules Depaquit, avait attaché un pinceau à la queue de l'animal qui devint ainsi la vedette du Salon, une fois que la supercherie eût été dévoilée. Et la toile se vendit 20 louis d'or, c'est-à-dire 400 francs[3], qui furent reversés par Dorgelès à l'orphelinat des Arts[4]. Elle fait aujourd'hui partie de la collection permanente exposée à l'espace culturel Paul Bedu à Milly-la-Forêt
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